[ti:Est-ce ainsi que les hommes Vivent?]
[ar:Catherine Sauvage]
[al:Made in France - 75 Original French Classics]
[by:]
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[00:00.00]Est-Ce Ainsi Que Les Hommes Vivent - Catherine Sauvage
[00:02.96]Written by：Aragon Ferre
[00:05.92]Tout est affaire de decor
[00:07.65]Changer de lit changer de corps
[00:09.80]A quoi bon puisque c'est encor
[00:11.65]Moi qui moi meme me trahis
[00:14.26]Moi qui me traîne et m eparpille
[00:16.52]Et mon ombre se deshabille
[00:18.41]Dans les bras semblables des filles
[00:20.74]Ou j'ai cru trouver un pays
[00:23.93]
[00:27.61]Coeur leger coeur changeant coeur lourd
[00:30.19]Le temps de rever est bien court
[00:31.99]Que faut il faire de mes jours
[00:33.75]Que faut il faire de mes nuits
[00:36.31]Je n'avais amour ni demeure
[00:38.41]Nulle part où je vive ou meure
[00:41.08]Je passais comme la rumeur
[00:43.47]Je m'endormais comme le bruit
[00:46.56]
[00:49.66]Estce ainsi que les hommes vivent
[00:54.18]
[00:54.99]Et leurs baisers au loin les suivent
[01:00.52]
[01:03.63]Cetait un temps deraisonnable
[01:05.62]On avait mis les morts à table
[01:07.59]On faisait des châteaux de sable
[01:09.16]On prenait les loups pour des chiens
[01:11.47]Tout changeait de pôle et d'epaule
[01:13.33]Le piece etait elle ou non drôle
[01:15.52]Moi si j'y tenais mal mon rôle
[01:17.59]Cetait de n'y comprendre rien
[01:20.55]
[01:23.93]Dans le quartier hohenzollern
[01:25.92]Entre la sarre et les casernes
[01:27.82]Comme les fleurs de la luzerne
[01:29.74]Fleurissaient les seins de lola
[01:32.43]Elle avait un coeur d'hirondelle
[01:34.80]Sur le canape du bordel
[01:37.09]Je venais de m'allonger pres d'elle
[01:39.58]Dans les hoquets du pianola
[01:42.96]
[01:45.65]Estce ainsi que les hommes vivent
[01:50.37]
[01:52.01]Et leurs baisers au loin les suivent
[01:57.37]
[02:00.46]Le ciel etait gris de nuages
[02:02.74]Il y volait des oies sauvages
[02:04.59]Qui criaient la mort au passage
[02:06.55]Audessus des maisons et des quais
[02:08.59]Je les voyais par la fenetre
[02:10.68]Leur chant triste entrait dans mon être
[02:13.37]Et je croyais y reconnaître
[02:15.43]Du rainer Maria rilke
[02:18.44]
[02:22.42]Elle etait brune et pourtant blanche
[02:24.55]Ses cheveux tombaient sur ses hanches
[02:26.33]Et la semaine et le dimanche
[02:28.24]Elle ouvrait à tous ses bras nus
[02:30.59]Elle avait des yeux de faïence
[02:32.55]Et travaillait avec vaillance
[02:34.56]Pour un artilleur de mayence
[02:36.95]Qui n'en est jamais revenu
[02:40.03]
[02:42.24]Estce ainsi que les hommes vivent
[02:45.96]
[02:47.47]Et leurs baisers au loin les suivent
[02:52.81]
[02:55.80]Il est d'autres soldats en ville
[02:57.52]Et la nuit montent les civils
[02:59.07]Remets du rimmel à tes cils
[03:01.02]Lola qui t'en iras bientôt
[03:03.87]Encore n verre de liqueur
[03:05.97]Ce fut en avril à cinq heures
[03:09.13]Au petit jour que dans ton coeur
[03:11.18]
[03:12.01]Un dragon plongea son couteau
[03:16.01]
[03:19.19]Estce ainsi que les hommes vivent
[03:23.89]
[03:25.38]Et leurs baisers au loin les suivent